Mais qu’est-ce que c’est que cette idée ?
Mais si, regardez bien, on a tous quelqu’un dans notre entourage qui fait du sport, peut-être même un peu trop selon nous…
Ben oui, c’est vrai, nous on s’y connait vu que… on n’en fait pas de sport, et c’est sûr c’est trop.
Et puis, c’est quoi cette obstination à vouloir aller courir sous la pluie ou soulever de la fonte un dimanche matin ?
Non, sérieux, entre ça et la télé, le canap et la pizza… Y a pas photo (mais on est quand même en jogging !…) !
Avouez qu’on s’est tous fait ce genre de réflexion un jour !
Et si la vérité était ailleurs ? Et si c’était nous, cultivés 🙄 mais pas culturistes, qui passions à côté de quelque chose ?
Et si c’était nous qui ignorions comment certaines valeurs peuvent faire vibrer chacune de nos cellules ?
On aborde en effet un domaine que les non-sportifs ne connaissent pas ou peu.
C’est un peu comme cette réflexion à laquelle on a tous eu droit et qu’on adore (re 🙄) « tu n’as pas d’enfant… Tu peux pas comprendre ! »
Tu ne fais pas de sport ? Tu ne peux pas comprendre non plus ce ressenti et cette motivation envahissante.
Dans la plupart des cas on ne fait pas du sport pour faire du sport. Si c’est ça, c’est l’échec assuré. On ne fait pas non plus du sport pour perdre du poids, ceci témoigne d’une méconnaissance du fonctionnement de notre corps.
On fait du sport parce qu’on a trouvé une discipline qui nous exalte !
Et le mot n’est pas trop fort.
Il faudra peut-être en essayer plusieurs pour en apprécier un, et on sait assez vite quand on a trouvé le bon.
Le sport c’est quoi en fait ?
Le sport c’est d’abord du plaisir : on prend plaisir à chausser ses baskets, enfourcher son vélo, mettre son short (oui, je sais, j’aime bien l’image aussi 😊 ) passer son badge à l’entrée de la salle.
Aucune contrainte, on aime ce qu’on fait. C’est aussi un moment de détente, de partage, une soupape.
Maintenant qu’on aime ce qu’on fait, on va avoir à coeur de progresser et de s’améliorer. Evoluer, un autre besoin fondamental pour l’être humain (en plus de la cohérence), c’est un besoin naturel intense, et le sport nous l’offre très généreusement.
À ce stade, le sport satisfait déjà deux choses : le plaisir et se voir évoluer.
Pour évoluer, pas trente six solutions, il faut aller toujours plus loin, apprendre toujours plus, repousser nos limites et se dépasser.
Le dépassement de soi est une notion très particulière, extrêmement puissante. Quand on se dépasse, on sait qui est aux commandes et, pardon pour la formule peu châtiée, « on s’emmène » là où on veut aller.
C’est nous qui décidons et ce sentiment de maîtrise nous forge un mental d’acier.
Plus on se dépasse, plus on se sent fort, plus on est concentré, et plus on avance, plus on progresse ! Un cercle vertueux.
C’est une valeur vraiment majeure dans la pratique du sport.
Alors, bien sûr, une fois qu’on s’est dépassé, on est rincé. On ne sent plus nos membres, ou plutôt on a l’impression qu’ils flottent ou tremblent. Mais là, qu’est-ce qu’on est bien, comme enveloppé d’une douce euphorie. Fatigué mais heureux.
Pourquoi ?
Parce qu’au cours d’une séance et surtout après, notre corps sécrète des hormones dont l’endorphine qui donne cette sensation de plaisir. Il y a aussi la dopamine qui nous met en mode vigilant (alerte) et nous pousse à aller plus loin, ainsi que l’adrénaline et la noradrénaline, hormones du stress, qui d’un côté nous boostent et de l’autre, par la noradrénaline, donnent le signal à nos cellules grasses de déstocker !
Bien entendu, en plus du bien être addictif, tout cela contribue à développer un sentiment de fierté de ce qu’on a accompli. Oui, on l’a fait alors qu’on ne s’en imaginait pas capable. On a réussi et un « YES » immense et tonitruant jaillit dans notre tête.
Et c’est là qu’on développe une incroyable confiance en soi. Sentiment dont on a tous besoin en général. Un peu plus de confiance ne fait de mal à personne. Désormais on sait que l’on peut réussir, on s’adresse nous-mêmes nos propres encouragements. Et on y retourne !
Enfin, on voit les résultats !!! Ils sont le fruit de tout ce processus qui s’est mis en place petit à petit. On voit notre corps d’abord s’amincir (je mets au défi quiconque de me dire qu’il n’a jamais voulu perdre un peu de gras… oui, oui, même vous messieurs avec votre « petit ventre »… qu’on adore, je vous rassure, mais… quand même… 😉) puis se dessiner progressivement. Et là, faut quand même avouer que c’est le grand kiffe que de se regarder dans la glace et voir ces petites ombres et saillies, toutes discrètes qui arrivent doucement, de flotter dans un jean, de se sentir tonique.
Là aussi on prend confiance, là aussi on est fière, là aussi on fait YES et c’est là qu’on a envie d’y retourner pour encore se dépasser et encore se sentir bien, encore progresser et se délecter des résultats.
Un dernier point, si je n’en trouve pas d’autre avant la fin de cet article ! C’est l’autodiscipline. Oui, l’autodiscipline se construit au fur et à mesure de notre avancée dans la pratique sportive. En raison de tout ce que l’on vient d’évoquer, on ne veut pas rater une séance de sport, et on sait qu’il ne faut pas gâcher nos efforts en mangeant n’importe quoi. De plus, notre corps devient plus exigent, ses besoins en nutriments évoluent et on sait désormais comment nourrir ce corps pour qu’il nous offre la performance qui nous rend si heureux.
Vous la voulez vraiment cette pizza-bière ? Plus maintenant, non.
Et c’est bien cela qu’il faut comprendre : c’est parce qu’on fait du sport avec envie, plaisir et sérieux qu’on mincit, c’est tout un état d’esprit et une autodiscipline qui conduisent à la perte poids. La perte de poids n’est pas la motivation mais la conséquence. Et ça change tout.
Prenez soin de vous, trouvez le sport qui vous rend fou et investissez vous !
Investissez sur vous-même, vous êtes votre bien le plus précieux !
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